Valorisation des actifs en mark to market ou mark to model

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Les banques depuis un moment évitent de valoriser leurs actifs délicats en "mark to market" (valorisation au cours du marché) et valorisent en "mark to model" (valorisation selon un modèle).
Pour moi le seul cas où il est raisonnable de valoriser en "mark to model" c'est en l'absence de marché, de transactions possibles.
Exemple : la résidence principale, tant qu'on l'a pas vendu et qu'on a pas décroché des acheteurs réels à un prix donné, on peut la compter au prix de revient, il n'y a pas de "cours" exact qu'il soit possible de consulter, peu de liquidités, un marché approximatif difficilement consultable pour un bien donné (on peut savoir l'historique des prix échangés sur la résidence principale, mais savoir combien on pourrait le vendre, là ça devient approximatif).
Intégrer une moins-value potentielle ou plus-value potentielle en l'absence de transaction me parait plutôt aventureux, si il y a plus-value globalement ou moins-value globalement, on le saura quand la transaction sera finalisée, pas avant.
Il me semble dès qu'il y a un cours consultable et négociable, alors on peut valoriser en "mark to market", refuser d'intégrer les moins-values potentielles que l'on peut constater au bilan, c'est faire un peu l'autruche :
Par exemple en tant que particulier, quand je fais ma comptabilité, pour faire un bilan global tout confondu, pour ce qui est cotable, je valorise au prix de marché ce que j'ai, titres ou sicav actions, ou sicav obligataires, quand j'en ai.
Quand j'ai des plus-values ou moins-values potentielles sur des titres, au moment du bilan, je les intègre à leur valeur de marché du jour J.
J'ai toujours procédé comme ça et cela me semble assez sain comme manière de comptabiliser, cela oblige à se confronter à la réalité de la situation à l'instant T (si par exemple on veut disposer de l'argent pour autre chose à ce moment là).
Lorsqu'on progresse régulièrement, cela n'entraine pas forcément une dévalorisation globale du bilan ces dévalorisations temporaires si on est raisonnable sur les actifs cotés et si la gestion des risques se traduit par un bilan global positif.
Raisonner autrement qu'en mark to market me semble dangereux pour un particulier, exemples :
- valoriser des plus-values imaginaires sur du non-coté (immobilier par exemple) et compter sur cette valorisation imaginaire pour financer autre chose, un autre achat immobilier en crédit relais par exemple.
- décider que le marché a tort et qu'on va faire nous-même notre propre calcul de valorisation des titres sur des fondamentaux pour se dire qu'on est assis sur un tas d'or même si la moins-value potentielle en "mark to market" (valeur de marché) est importante.
Si cela peut être dangereux de trop raisonner "hors mark to market" pour un particulier, pourquoi cela ne le serait pas pour des banques ou des entreprises ?
Pierre Aribaut - Zetrader

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